MÉNILMONTANT 

Un doux printemps à Ménilmontant

À la terrasse d'un café, à essayer de tuer le temps

Un doux printemps à Ménilmontant

À noyer mes larmes dans un café noir

Jouer de mon charme avec mon p'tit miroir

Essayer de m' faire sourire

Jolie fleur se voit dépérir 

Un doux printemps à Ménilmontant 

À vider mon sac et son  bric-à-brac

De mon rouge à lèvres à nos photos en vrac 

 nos nuits de fièvre, tous ces  jours patraques 

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Je rêve de bonheur À voir bourgeonner 

D'une pluie de fleurs Tombées sur le pavé

De ce que l'on s’aime, sans en profiter

De nos trop longs poèmes beaux à s'ennuyer 

De nos sentiments, si profonds si planqués 

De nos milles erreurs, nos rendez vous manqués 

Un doux printemps à Ménilmontant

Souffle le vent dans mon cou à bout portant 

Ni chaud ni froid, Je ne sens plus mes doigts 

À force de jouer avec mon coeur de soie 

Un doux Printemps à Ménilmontant

Sonne mon smartphone et puis je t'entends 

Me dire que tu pardonnes, que si tu es distant 

D'une voie monotone, usée comme le temps 

Que tu ne viendras pas, que tu ne viendras plus

Quand tu es loin de mes bras, que tu te sens perdu

Mais que tu ne veux pas, Oh non tu ne veux plus

Te jouer de moi, de nos déjà-vu

Un doux  printemps à Ménilmontant

Quelques croches je raccroche, à la portée du vent 

Mes sourires dans mes poches, vide de sentiments

Sans peur et sans reproche, sans reproche vraiment

Un doux printemps à Ménilmontant

Notre histoire s’arrête, elle a fait son temps

Après la tempête vient le soleil levant 

Et quand le temps s’arrête, la vie reprend brusquement 

Un jour comme un autre à Ménilmontant 

Je rêve d'un autre, d'un autre moment

Je commande un café, un café troublant 

Sans saveur sans excès, je profite du printemps 

Et je rêve d'une fleur qui grandit lentement

Sans trop de peines de cœur, sans tempêtes sans tourments

Sans tempêtes sans tourments

Un doux printemps à Ménilmontant

À Ménilmontant, à Ménilmontant

AUTEUR : Lionel Pasquier